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Sculptures Sonores


Le titre de l’exposition est à son image, sobre et direct. « Zimoun, Sculptures Sonores » présente les réalisations de l’artiste suisse Zimoun, installée depuis le 7 avril à la Base sous-marine de Bordeaux.


En y entrant, l’invitation est claire : faire alliance des yeux et des oreilles pour « se concentrer sur les vibrations du moment présent ». Les matériaux utilisés sont des plus simples : boîtes en carton, fils de fer, boules de coton et chips d'emballage sont reliés et actionnés par un moteur électrique afin d’entrainer des coups, des bruits, des notes. Ces sons interagissent à la fois entre eux mais aussi avec le spectateur. Le résultat final est une douzaine d'installations cinétiques formant un univers visuel et sonore des plus vivants. 


Les facteurs qui façonnent ces sons rendent l’expérience aussi intrigante qu’hasardeuse ; la gravité, la résistance, la répétition et la chance sont à chaque installation différemment composées pour créer de nouvelles ondulations. Mélangeant simplicité et rigueur, les ouvrages sonores et visuels s’adaptent parfaitement à l’ambiance poétique du lieu. 

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ZIMOUN

Une expérience à apprécier avec des enceintes ou un casque

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Face à cette installation, notre regard est captivé par la frénésie de ces tiges d'aciers. Greffées chacune à de petits moteurs, elles tournent et se frottent sans cesse, produisant ainsi un rythme continu et métallique.

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Pour mieux comprendre l'exposition : 

Afin d'écouter l'ambiance sonore de ces oeuvres, baissez le volume et cliquez sur le bouton play situé en bas à droite des photos.

 « Je crée ces travaux grâce à différents intérêts qui se rejoignent, et je les vois moi même de plusieurs façons. La subjectivité est la base de notre façon de voir, comprendre et ne pas comprendre le monde dans lequel on vit »


« En explorant mes travaux, le spectateur commence à jouer un rôle important et créatif d’une façon subjective »





Zimoun, dans une interview donnée à yatzer.com 

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À propos de l'artiste : 

Né en suisse en 1977, Zimoun travaille toujours dans sa ville natale de Bern. Artiste autodidacte, Zimoun est un amoureux du son, passionné d'explorer ses possibilités. Dans cette quête, il créé des oeuvres pouvant avoir des aspects monumentaux ou beaucoup plus modestes comme celles présentées à Bordeaux. 


À l'aide d'éléments simples et fonctionnels, Zimoun a construit ici douze galeries sonores d'inspiration architecturale. Fondées sur le rythme et le débit mécanique à l'intérieur de systèmes organisés, ses installations intègrent une multitude d'objets industriels.


Ses oeuvres ont été présentées dans de nombreuses expositions lors de performances dans le monde entier.





Il a également bénéficié de résidences à Pékin (2004) et New York (2007).


Il a reçu le prix de la fondation Hablitzel en 2006 et celui de l'Honorary Mention (catégorie Arts sonores et musiques numériques) à Ars electronica en 2010.


Egalement musicien, il a fondé en 2003 le label Leerraum, présenté comme une plateforme d'échanges créatifs entre artistes, designers et architectes. 

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Cette oeuvre s'affirme pleinement à travers sa dimension cinétique, constituée de milliers de chips d'emballage que de petits ventilateurs mettent en mouvement. Devant elle, en pleine contemplation, nous sommes comme face à une écume blanche se soulevant, sous les battements d'une vague continue.

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Difficile de savoir la nature de ces petits carrés. Tournant sur eux-mêmes, l'effet de friction produit un son très discret, qui plus est, étouffé par le bruit des autres situés à côté. Seul le côté visuel de ce tableau, très hypnotique, est donc à apprécier. 

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Ce cube constitué de 18 cartons remue tout seul grâce aux composants motorisés situés à l'intérieur. Une fois les yeux fermés, on se laisse emporter par le son régulier qui s'en échappe pouvant s'apparenter à des claquements de sabots sur des pavés. 

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Sans aucun doute, cette oeuvre et celle qui suit sont à la base de toutes les autres. Une simple boule de coton accrochée à un fil de fer se balance tel un pendule pour venir frapper aléatoirement le carton.

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En continuant le parcours dans les salles obscures de la Base sous-marine, nous découvrons une nouvelle installation. Un mur à l'allure translucide, animé par d'infimes bruissements créés par plus d'une centaine de longs fils métalliques s'entrechoquant. Comme l'impression qu'une pluie diluvienne nous tombe sur la tête. 

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L'oeuvre la plus magistrale et la plus bruyante de cette exposition. Un bloc se présente face à nous. Caisses de résonnances dupliquées, ces boîtes de carton sont sans cesse martelées par des boules de cotons. Telle une cavalcade, le tonnerre gronde. 

« Le son m’intéresse en tant qu’élément architectural. Le son qui crée de l’espace, mais aussi celui qui habite l’espace, qui interagit avec lui » 

 

Zimoun, dans une interview donnée à yatzer.com 

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Une fois entrés dans cette pièce, nous voilà plongés dans un monde à l'envers. Ici, les cartons sont au plafond, et la sensation qu'un troupeau sauvage nous tombe sur la tête est bien réelle. 

L'oeuvre la plus magistrale et la plus bruyante de cette exposition. Un bloc se présente face à nous. Caisses de résonnances dupliquées, ces boîtes de carton sont sans cesse martelées par des boules de cotons. Telle une cavalcade, le tonnerre gronde. 

Le choix de simplement publier photos et extraits sonores est pour nous une façon de ne pas vous gâcher cette exposition. Si vous souhaitez découvrir un panorama des diverses oeuvres de l'artiste suisse (non visibles à Bordeaux), nous vous conseillons de regarder cette vidéo.

Pendant une demie heure environ, Zimoun nous immerge dans un savant mélange  de minutie et de hasard. L’impression que l’artiste est tiraillé entre ces deux points, les balles de cotons cassant par mouvements irréguliers l’harmonie apparente des créations, nous envahie. Au sortir de l’exposition, de retour dans le bruit et la confusion de la ville, nous nous sentons un peu perdus.

Crédits photos et sons :


Thomas ARNAUD-DEGUITRE

Alexandre SELLEM

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Exposition visible du 8 avril au 17 mai 2015

Ouverture du mardi au dimanche. Entrée libre de 13h30 à 19h00


La Base sous-marine

Boulevard Alfred-Daney

33300 Bordeaux